Soutien à la famille Kessaci

Ce samedi 22 novembre, malgré le froid, nous, Bondynois, militant·es ou simples citoyen·nes, avons choisi de nous rassembler devant la mairie.

Nous nous sommes rassemblés pour dire notre soutien à la famille Kessaci. Pour honorer la mémoire de Mehdi et de Brahim. Pour affirmer que ces vies fauchées ne disparaîtront pas dans le silence.

Mehdi avait 20 ans. Il a été assassiné, comme son frère Brahim avant lui.

Comme tant d’autres jeunes happés par une spirale de violences nourrie par des années d’irresponsabilités politiques et institutionnelles. A Bondy aussi, nous avons connu ces drames…

Nous, membres du groupe écologiste de Bondy, exprimons notre solidarité totale à la famille d’Amine, une famille meurtrie par l’inacceptable.

Nous le répétons : ces morts ne doivent pas être oubliés.

Leur mémoire oblige : l’État, les institutions, les élu·es, et chacune et chacun d’entre nous.

À Bondy comme ailleurs, le narcotrafic prospère là où les services publics reculent, où les inégalités se creusent, où les jeunes manquent de perspectives.

Cette violence n’est pas une fatalité : elle est aussi le résultat d’un abandon politique.

Et dans ce contexte inquiétant et à l’inverse d’une majorité de ville de France et encore plus du 93, nous constatons l’étrange absence du maire de droite de Bondy, ainsi que sa majorité et tous ses élus, pourtant si prompt, d’ordinaire, à enchaîner les communications pour vanter sa police municipale armée et l’amélioration de la situation de la ville.

Une police présentée comme une solution miracle, mais qui, dans la réalité quotidienne des Bondynois, ne répond en rien aux drames qui frappent nos quartiers.

Cette fois-ci, pas un mot. Pas une prise de position. Pas une seule communication.

Au moment où les familles souffrent, où la solidarité devrait primer, cette absence interroge.

Les habitants méritent mieux que des slogans. Ils méritent une présence réelle, des moyens, une politique à la hauteur.

Alors, nous le disons avec force : il est temps d’agir.

Temps de réinvestir nos quartiers. De redonner des moyens aux services publics. De protéger les familles. De soutenir les associations locales.

D’offrir aux forces de police et aux enquêteurs les outils indispensables. De reconstruire la confiance, la justice, l’espoir.

Face à ceux qui tirent, menacent et cherchent à imposer la peur, nous opposons la solidarité, la dignité et la mobilisation collective.

Et face à ceux qui aboient, qui agitent les mêmes mots d’ordre depuis des décennies sans jamais proposer de solutions, nous opposons la responsabilité : celle d’une politique qui protège réellement, qui renforce l’école, la prévention, la santé, la justice, l’accompagnement social, qui lutte contre les inégalités au lieu de les laisser s’installer.

Nous refusons la facilité, le cynisme, les postures.

Nous choisissons l’action, la solidarité et la justice.

Parce que chaque vie compte. Parce que chaque famille mérite la sécurité, la dignité et l’espoir.

Et parce que nos quartiers valent mieux que des armes…