Retour sur le conseil municipal du 8 avril 2023

LES MASQUES TOMBENT, LA DROITE MONTRE SON VRAI VISAGE !

UN BUDGET IRREALISTE !

SUPPRESSION DES SUBVENTIONS AUX SYNDICATS !

SUPPRESSION DE LA GRATUITE POUR LE PERISCOLAIRE LE MERCREDI MATIN !

L’essentiel du conseil était consacré au vote du budget. Une nouvelle fois Stephen Hervé et son équipe ont présenté un budget dont on peut dire qu’il n’est pas sincère.

Un budget certes à l’équilibre mais à quel prix !

Une dette qui progresse encore.

La dette augmente de 5,5 M€ en 2022, l’épargne nette (ce qu’il reste pour autofinancer une fois remboursés les emprunts) passe de -1M€ à -3,5M€. Pour mémoire, elle était positive en 2019 ! Pour équilibrer le budget, plutôt que de l’affecter à l’investissement, la majorité a reporté la majorité du résultat de fonctionnement à l’année n+1. Il s’agit clairement de cavalerie financière.

Les charges de personnels étaient de 58,1 M€ après les différentes décisions modificatives. La majorité en place inscrit 53,8M€ au budget soit une baisse de 4,3 M€ soit environ 60 à 80 postes. Comme l’a souligné Christian Billotte lors du conseil municipal, c’est intenable, irréaliste….

Quelques pépites relevées dans ce budget ; les vêtements de travail – 42%, les fournitures scolaires -75%, les frais de nettoyage -50%, les fournitures d’entretien -36%….

Les achats de prestations de service (en fait essentiellement les factures du SIPLARC) baisseraient de 1M€, encore une fois un chiffre irréaliste et insincère.

Le volume des charges financières augment de 67% pas étonnant quand on emprunte toujours plus alors que les taux sont au plus haut.

Le Maire se vente de ne pas augmenter la taxe foncière, heureusement, rappelons que grâce à l’ancienne majorité, ils ont hérité de 4M€ de recettes supplémentaires. On aurait même pu baisser les impôts grâce à cette manne financière.

Les élus d’oppositions ont, bien sûr, voté contre ce budget.

Modification du règlement intérieur des accueils périscolaires, extrascolaires et de loisirs de la ville de Bondy, avec la suppression de la gratuité du mercredi matin : c’était pourtant une promesse de campagne de Stephen Hervé.

Claire Cauchemez (EELV) est intervenue au nom des élus d’opposition.

Monsieur le maire, chers collègues, le groupe des élus de l’opposition s’abstiendra sur ce règlement intérieur car il y a une régression sur les points suivants :

Vous dites vouloir créer un tarif pour l’accueil du mercredi matin afin de valoriser auprès de la CAF les activités mises en place par les équipes d’animation et permettre ainsi d’augmenter la subvention versée à la Ville. 

Pourquoi ne pas avoir valorisé ces activités plus tôt auprès de la CAF puisque vous assurez avoir gardé la même qualité que lors des Temps d’Accueil Périscolaires organisés par la précédente mandature ?
Ce faisant, vous faites le choix de facturer aux familles les activités du mercredi matin alors que vous vous étiez engagés à les garder gratuites lors de votre campagne et sur votre programme.

Certes la facturation paraît minime, symbolique comme vous dites (entre 94 centimes et 1 euro 04 pour les Bondynois) mais d’une part, elle s’ajoute à l’augmentation importante déjà subie par les familles en 2022, de 5%, et d’autre part elle contrevient au principe de gratuité que vous vous étiez engagés à conserver : une promesse non tenue de plus.
Et si vraiment vous pensez obtenir des subventions de la CAF lorsque vous déclarerez ces temps alors pourquoi ne faites-vous pas le choix, grâce à cette subvention, de continuer d’assurer la gratuité de ces temps aux familles qui vont déjà supporter l’augmentation de 6% des tarifs ainsi que la régularisation des factures en retard depuis un an ?

La facturation de l’accueil du matin se fera à la présence : ni réservation, ni annulation ne seront désormais nécessaires.
Pourquoi pas, la simplification administrative est toujours à rechercher mais comment allez-vous gérer, en termes de sécurité, l’arrivée des enfants si les effectifs dépassent le taux d’encadrement prévu ?  

Enfin, les directeurs/ices sont-ils toujours employés par la ville sur ce temps périscolaire ?

C’était ensuite le temps du vote des subventions aux associations, encore une fois peu de transparence. Aucune communication par exemple sur les associations ayant sollicité une subvention et n’en n’ayant pas obtenu.

Et une grande première à Bondy : la suppression des subventions aux unions locales syndicales… Pourtant elles jouent un rôle indispensable dans notre société et au sein de la ville ! La raison : il faut faire des économies. En 2019 c’est 34 900€ qui était versé aux unions locales.

La subvention à l’AS Bondy sera de 800 000€ : elle était de 1,1 M€ en 2019 sans compter 30 000€ pour l’aide des sportifs de haut niveau. Une baisse de 30% ! On continue de vouloir la mort de l’ASB même si, bien sûr les élus s’en défendent et sont là pour les photos lors des manifestations organisées.

Lors de ce conseil municipal, le vœu proposé par les élus d’opposition sur la reconnaissance de l’histoire des tirailleurs sénégalais (dont plusieurs sont bondynois) a été adopté à l’unanimité. Merci à Aissata Seck pour le travail réalisé depuis de nombreuses années.

Malheureusement, le vœu contre la réforme des retraites n’a été adopté que par 6 voix pour (voix des élu-es de gauche écologiste) et 39 ABSTENTIONS du maire et de son équipe.

Alors que cette réforme est rejetée par près de 80% des français et qu’elle a engendré une mobilisation massive, le maire et son équipe de droite hors sol font preuve d’une lâcheté politique incroyable.

Publicité

Conseil municipal du 28 janvier : un déni de démocratie.

Dès le début du conseil Stephen Hervé donne le ton ! Le premier point à l’ordre du jour était la communication de la chambre régionale des comptes sur la décision rectificative qu’elle avait imposée à la ville de Bondy. Pour rappel le budget présenté par S Hervé et son équipe était en déséquilibre… du jamais vu à Bondy depuis la libération en 1945 et la CRC avait imposé un nouveau budget.

Au nom des élus d’opposition, Christian Billotte voulait s’exprimer sur cet avis mais non, le Maire lui coupe la parole et lui indique : « Pas de débat sur une communication ».

Après quelques délibérations habituelles, le conseil passe au renouvellement de la désignation d’un conseiller de territoire. En effet, Madigata Baradji, seul élu d’opposition sur les 10 élus de Bondy au conseil de territoire, a démissionné.

Stephen Hervé avait déclaré lors de son élection vouloir être le Maire de tous les bondynois mais les masques tombent. A l’origine le mode de scrutin, scrutin de liste, garantissait à l’opposition d’avoir

un élu. Lors de la désignation du remplaçant de Madigata, on ne votait plus pour une liste mais pour un seul siège. La majorité municipale, qui avait déjà ses 9 élus, a pu se permettre d’éliminer toute opposition. Stephen Hervé et toute son équipe ne s’en sont pas privés. Donc à partir du prochain conseil de territoire, l’opposition n’aura aucun représentant. Les 38,6% de bondynois qui avaient voté pour eux apprécieront !

Conseil municipal du 10 décembre 2022

Avec un peu de retard vous trouverez ci-dessous notre compte rendu du conseil municipal du 10 décembre 2022. Ci-desous l’article du parisien.

22-1 Délibération rectificative du budget principal

Suite à la décision de la chambre régional des comptes (saisie par le préfet, le maire était obligé de présenter une décision rectificative. Cette modification bien que conforme pour l’essentiel aux prescriptions de la CRC ne correspond absolument pas à notre vision pour la ville. Les élus de l’opposition ont donc voté contre.

Ci-dessous l’intervention de Claire Cauchemez.

A l’occasion de cette DR comme sur votre communication dans Reflets, vous remettez en cause le travail des élus de la précédente mandature.

Vos propos tenus dans Reflets sont à la limite de la diffamation. Pour le moins, ils manquent de respect au regard de l’investissement et du travail réalisé à la fois par les agents du service finances, la direction générale et les élus.

En effet, l’audit que vous aviez commandé à votre arrivée à la tête de l’exécutif municipal montre bien la qualité du travail réalisé entre 2014 et 2020. Je cite juste quelques extraits de votre audit « hausse quasi continue de l’épargne brute », « un endettement réduit en fin de période de 20 millions par rapport à 2013 » mais aussi « le changement de politique fiscale Taxe d’Habitation génère un gain fiscal pérenne de près de 4 millions d’euros dans le cadre de la réforme fiscale appliquée en 2021 ».

Alors où en est-on aujourd’hui ? Certains élus de votre majorité ont crié haut et fort sur les réseaux sociaux que la ville n’était pas sous tutelle. L’avis de la Chambre Régionale des Comptes, que la loi vous oblige à rendre public, est très clair. Il souligne que lorsque le budget n’est pas voté en équilibre réel, ce qui était le cas après votre DM2 du dernier conseil municipal, la CRC demande à la commune de rétablir l’équilibre budgétaire et demande une nouvelle délibération. Si cela n’est pas une tutelle financière, je ne sais pas comment le nommer.

Vous nous proposez donc aujourd’hui une délibération qui respecte les consignes de la CRC. Malgré ces modifications, votre budget acte néanmoins une augmentation de la dette de près de 6M€. En effet page 47 on note que la commune rembourse 10,6M€ mais emprunte 16,2 M€ cette année.

Cette DM acte aussi 1,8M€ de dépenses supplémentaires pour la rémunération principale des titulaires (page 41 ligne 64111) soit plus de 10% de hausse. Je doute qu’à part quelques privilégiés les personnels aient vu une telle augmentation.

Rappelons que l’ensemble des dépenses avait déjà augmenté de 4.2 % en 2020 et de 7,2 % en 2021.

Nous pourrions multiplier les exemples de votre gestion calamiteuse mais le temps nous manquerait.

Un petit mot sur la dette URSSAF que vous évoquez : nous avions certes un désaccord qui a conduit à un redressement en 2018 mais nous avions obtenu un échéancier et cette dette devait être réglée entre septembre 2020 et septembre 2021 et les crédits étaient prévus au budget 2020. Ce n’est quand même pas de la faute de l’ancienne municipalité si vous n’avez pas honoré cet échéancier.

Par ailleurs, chaque année, la ville traite environ 10 000 factures alors 500 factures en cours de traitement cela est la norme alors cessez de vouloir faire peur aux bondynois, cela ne marche pas !

Bien sûr, comme à votre habitude, vous essayez encore de dire que c’est la faute des autres, mais après 3 ans d’exercice, il va être enfin temps d’assumer vos responsabilités et vos actions. Cela fait deux ans que nous disons que cette gestion nous mène dans le mur. À quoi ont servi ces dépenses massives à part financer les recrutements et engagements clientélistes ? Les bondynois voient-ils des améliorations de leur quotidien ? Le service public municipal s’en porte-il mieux ?

Ce que subissent les Bondynois, ce sont des erreurs et des retards de facturation, des accueils périscolaires fermés pour cause de grève, une insécurité toujours aussi insupportable etc. etc.

Je remercie les anciens élus, pour les chiffres qu’ils m’ont communiqués.

22 – 5 Convention de subvention du Fonds Interministériel de Prévention et de la Délinquance (FIPD) au titre de l’année 2022

La vidéo surveillance n’est pas la solution, cela n’a jamais prévenu la délinquance, il faut de la présence humaine. Nous avons voté contre.

22 – 7 Convention de subvention de l’Agence de l’eau Seine-Normandie pour l’opération « Groupe scolaire Camille Claudel

Encore un mensonge du Maire que Claire Cauchemez a dénoncé.

Vous ne cessez de dire que nous n’avions pas prévu de co-financement pour ce groupe scolaire. C’est faux : des courriers prouvent qu’Est-Ensemble avait prévu de participer pour la salle de musique. Le département aussi avait donné son accord de principe pour le parvis commun avec le collège et le city-stade, les aménagements de la RD1O.

Le financement habituel de la CAF était prévu pour la partie centres de loisirs en maternelle et élémentaire.

Voulez-vous une copie de ces courriers, peut-être perdus pendant la cyber attaque ?

22 – 11 Modification de la composition de la commission développement durable

Claire Cauchemez intervient : De nombreux bondynois déplorent avec nous qu’il n’y ait plus aucune commission où les associations seraient invitées pour rappel la commission de la charte de l’arbre, la commission téléphonie mobile.

22 – 16 Projet de création d’un square urbain clos rue Louis Auguste Blanqui à Bondy

Intervention de Claire Cauchemez : Nous sommes favorables au développement de micro squares donc nous voterons pour.

22 – 18 Projet d’aménagement de la place entre les résidences situées 1-25 avenue Henri Barbusse et 27-39 avenue Henri Barbusse à Bondy

Les élus d’opposition se sont abstenus, ils ont réclamé de la concertation et continuent de s’interroger sur le devenir de la subvention de la métropole du grand Paris de 500 000 euros.

22 – 23 Validation du « plan sport » 2022-2026 pour la ville de Bondy

Les élus d’opposition se sont abstenus. Ils ont dénoncé la parodie de concertation qu’ont été les assises du sport, le manque d’avancée dans le renouvellement des installations sportives (piscine, dojo, salle d’armes), l’abandon de la politique d’aide aux sportifs de haut niveau (départ de l’ASB des deux escrimeuses Laureen Rembi et Joséphine Jacques André Coquin), le clientélisme dans l’attribution des créneaux aux associations ….

22 – 24 Convention de coopération entre Est Ensemble et la ville de Bondy pour la mise en œuvre du projet « 20 000 arbres »

Intervention de Claire Cauchemez

Nous voterons pour mais quelques questions :

Allez-vous travailler avec les associations locales ? Qu’en est-il de la forêt urbaine qui devait être créée le long de l’autoroute pour protéger le quartier de ses nuisances ?

Comment allez-vous prendre en compte la charte de l’arbre, prise comme modèle par le Grand Paris, mais qui semble avoir disparu à Bondy ?

Conseil municipal du 14 décembre 2017 : intervention de Claire Cauchemez sur la Trame Verte et Bleue

Madame la Maire, Mesdames et messieurs mes chèr-e-s collègues,

La Trame Verte et Bleue est un document d’aménagement du territoire, intégré dans le Projet d’aménagement et de développement durable qui s’intéresse aux corridors, ou continuités écologiques, d’un territoire.

C’est un outil créé lors des lois Grenelle, elle a pour ambition : « d’enrayer la perte de biodiversité, de maintenir et restaurer ses capacités d’évolutions et préserver les services rendus ».

Avant de parler de ses incidences sur notre commune, permettez-moi, pour en situer les enjeux, de redire certaines réalités de notre monde actuel. Les scientifiques (biologistes, entomologistes) du monde entier s’accordent désormais à dire que nous vivons actuellement la 6 ème extinction de masse des espèces. La 5ème était celle des dinosaures… Nous savons ce qu’ils sont devenus à quelques très rares exceptions près !

Dans une étude de juillet 2017, des chercheurs d’universités nord américaines et mexicaines évoquent la menace « d’un anéantissement biologique » après avoir étudié la diminution sidérante des individus au sein de 27 000 espèces vertébrés. Parmi les espèces en très grand danger, vous avez certainement déjà entendu parler des ours polaires, des orangs outangs, des guépards ou encore des lions d’Afrique. Mais peut-être ne savez-vous pas que cette menace pèse aussi sur des espèces que nous avons l’habitude d’observer près de chez nous. Une espèce d’oiseaux sur 3 est menacée et parmi elles, le chardonneret, le moineau friquet, le bruant jaune. Mais aussi les amphibiens, les poissons d’eau douce (1 espèce sur 5)! Peut-être aussi, avez-vous remarqué que l’été, dans nos massifs de fleurs, il y avait beaucoup moins de papillons que lorsque nous étions, tous, enfants !

À tous égards, on parle désormais d’un effondrement du monde sauvage en termes de population. Il y a donc urgence à agir. Préserver la nature, mais aussi créer les conditions pour qu’elle puisse se régénérer, autrement dit « renaturer la ville ».

Cette trame verte et bleue qui traverse notre ville du nord au sud, est la déclinaison au niveau communal du Schéma de cohérence Écologique de la Région et de la TVB d’Est Ensemble. Elle met en lumière les facteurs à prendre en considération dans tous nos projets d’aménagement :

– les noyaux primaires – qui sont les zones à protéger de façon impérative : celles où les espèces dorment, mangent et se reproduisent. Nous y trouvons sans surprise le bois de Bondy, la Parc de la Mare à la Veuve et le canal de l’Ourcq pour ce qui concernent les espèces aquatiques ;

– les noyaux secondaires – où les espèces n’ont pas assez d’espace, ou de tranquillité, pour se reproduire, mais où elles trouvent à se restaurer ;

– les corridors continus – c’est à dire les passages où les espèces peuvent se déplacer sans danger d’un noyau à l’autre, de Villemomble à Aulnay Sous Bois ;

– les corridors discontinus – autrement dit, les cheminements qu’il va falloir recréer pour que les espèces puissent évoluer d’un noyau à l’autre.

Vous comprendrez dès lors que nos actions, en termes d’aménagement du territoire, vont avoir à se focaliser selon deux axes :

1) protéger et renforcer les noyaux existants ;

2)  travailler à recréer des continuités pour protéger les habitats favorables au développement des espèces locales.

Le PLU sera incontournable avec en complément le référentiel d’aménagement durable mais d’autres outils développés par notre ville et le tissu associatif existent par exemple :

Le permis de végétaliser et les jardins partagés qui permettent aux habitants de participer concrètement au retour de la nature en Ville,

La charte de l’arbre pour protéger et soigner nos arbres,

Les actions de Bondy Ecologie avec Vigie Nature sous la houlette du Muséum National d’Histoire Naturelle pour identifier les espèces végétales et animales,

Sans oublier la protection de notre trame bleue bondynoise qui est considérée comme l’un des principaux corridors alluviaux en contexte urbain à restaurer.

Il s’agit tout simplement de gérer différemment les eaux pluviales, à ciel ouvert, comme sur la place de la division Leclerc avec pour triple intérêts de prévenir les risques d’inondation et de pollution tout en rafraichissant la ville.

Toutes ces actions, bien entendu, ne peuvent avoir du sens que si on prend cette trame réellement en compte dans nos aménagements à venir. On peut regretter que la loi ne prévoie pas des servitudes écologiques mais c’est avec la plus grande détermination, le plus grand sérieux que nous mesurons notre responsabilité dans ce domaine.

Merci aux services et à Est-Ensemble pour ce travail.

Conseil municipal du 29 juin 2017 : Discours de Patrick Sollier concernant le dossier Garage / Bains Douches / PMI

Il y quelques semaines nous apprenions que deux délibérations allaient être passées au conseil municipal, délibérations concernant le déclassement du secteur « Garage municipal – PMI – Bains Douches »,  pour une vente au consortium Vinci – OGIC.

Il s’agit pour nous d’un dossier extrêmement sensible, de par la qualité architecturale des bains douches, bâtiment emblématique de la Ville, et la centralité du projet. Nous ne comprenons pas pourquoi la majorité ainsi que la population n’ont pas été impliquées en amont, avec une présentation publique  avant signature de l’acte de vente. Pourquoi tant de précipitation sans concertation préalable, alors que le projet ne pourra se faire que dans le cadre du nouveau PLU, puisqu’il fait l’impasse sur l’obligation de construire 30% de social pour tout programme de plus de 100 logements.

Au vue de l’enjeu du dossier, nous aurions souhaité avoir l’assurance d’un projet de qualité, en passant par exemple par un concours d’architectes, prenant le soin de définir une programmation, une animation de la rue et une réelle mise en valeur de notre patrimoine, et ce avant de vendre et de nous engager.

Quand bien même le dossier nous est présenté comme une manne financière, nous ne savons pas à combien sera évaluée la dépollution, puisque aucune étude n’a été réalisée et qu’aucune préconisation architecturale ne pourra être imposée aux abords des bains douches, n’ayant par ailleurs pas été classés comme patrimoine remarquable lors de la rédaction de notre premier PLU, que nous n’avions pas voté.

De plus, la nouvelle estimation du terrain, de 3,8 millions d’€, exemptée des 30% de logements sociaux prévus à l’origine, est-elle bien celle de la direction générale des finances publiques ?

Nous restons donc persuadés que ce dossier est précipité, et c’est pourquoi nous voterons contre.

 

Conseil municipal du 29 juin 2017 : Discours d’Agnès Hugues relatif au permis de végétaliser

Le permis de végétaliser est une superbe initiative.  Aujourd’hui Bondy manque cruellement d’espaces verts, 3 m2 par habitant, enjeu d’autant plus important que notre Ville se densifie alors que nous devons, selon le Schéma Directeur de la Région, tendre vers 10 m2 d’espaces verts par habitant. Préconisation trop souvent oubliée, à contrario des constructions, ou ne faisant tout simplement l’objet du même investissement. Cette situation n’est pas tenable, qui plus est dans une ville bâtisseuse.

Les espaces verts sont vitaux pour nos concitoyens, tant par le bien être qu’ils apportent, la respiration des quartiers, l’amélioration du ruissellement des eaux pluviales ou encore la diminution des températures en été, ils devraient ainsi être un enjeu largement partagé.

En attendant, le projet « Jardiner près de chez moi », et la demande de subvention présentée ce soir dans le cadre de l’ANRU, permettra à la population de se réapproprier les espaces considérés comme des délaissés, ou simplement non mis en valeur. Ce sera aussi un moyen de végétaliser et fleurir nos rues de manière spontanée en impliquant nos concitoyens, et en les rendant responsables d’un petit bout de terrain, de faire de Bondy un laboratoire de l’agriculture urbaine, vecteur par la même de cohésion sociale.

Au-delà de ça j’espère, à l’avenir, que le jardin Pasteur fera l’objet d’une réhabilitation, que le nouvel espace vert de la ZAC sera à la hauteur des ambitions du projet immobilier, et que la Trame Verte et Bleue deviendra bientôt un réel outil opérationnel. Enfin, nous sommes persuadés que le Cimetière, aujourd’hui bien trop minéral, pourrait être transformé en véritable poumon vert pour notre Centre-Ville.

 

Conseil municipal du 29 juin 2017 : Discours de Boujemaa El Kasmi relatif à l’adhésion de Bondy au syndicat Vélib’

Les élus EELV se réjouissent que l’adhésion de Bondy au Syndicat Vélib 2 ait été présentée ce soir en Conseil Municipal. Il s’agit d’une initiative à laquelle nous sommes depuis longtemps favorables, la mobilité douce étant un enjeu majeur pour un développement urbain durable.

De par notre situation géographique et les grands projets d’avenir qui verront le jour sur notre territoire, Velib sera un excellent levier d’actions pour faire notre place au sein du Grand Paris,  tout en favorisant les déplacements intra-bondynois ainsi que le report modale de la voiture au vélo, tant pour les déplacements des administrés que des agents. De plus, l’offre de vélos électriques poussera les actifs Bondynois ou non Bondynois à se saisir du service, tout en proposant un service globalement peu coûteux qui permettra de réduire une vulnérabilité sociale inhérente aux déplacements et au coût de l’essence.

Cette démarche va dans un sens positif de l’Histoire, notamment avec les futures stations de la ligne 15, le Tzen et les enjeux d’inter modalité,  la croissance de notre population et la question de la réduction de la place de voiture en ville.  Nous ne pouvons, à mon sens, nous permettre de rester en retrait sur cette question et devons penser Bondy dans un ensemble plus large et anticiper les grandes mutations à venir.

Il s’agit par ailleurs de s’attaquer aux enjeux écologiques, de continuer à mener des actions allant dans le sens de notre Plan Climat, en luttant contre la pollution, en pacifiant nos rues. Mais, la pratique croissante du vélo ne pourra se faire correctement sans la généralisation des zones 30 et la multiplication des pistes ou bandes cyclables sur l’ensemble du territoire.

Nous espérons voir d’ici début 2018 l’arrivée des premières stations, initiative qui dépendra aussi du bon vouloir des villes voisines, avec qui nous devons travailler main dans la main, sans qui un réel maillage territorial ne pourra se faire.

 

 

Conseil municipal du 30 mars 2017 : Discours de Boujemaa El Kasmi relatif à l’ouverture du local véligo de la gare de Bondy

Il y a quelques mois, Madame la Maire, vous annonciez que la Ville allait entamer une démarche de généralisation des zones 30 km/h. Après présentation auprès des Conseils de Quartiers, il semblerait que cette idée emporte une adhésion certaine auprès de la population. Je suis heureux de voir que la question des mobilités douces commence à faire son chemin au sein de la majorité, mais nous devons aller plus loin. La livraison du local Véligo à la Gare fait partie prenante de cette nouvelle dynamique de mobilité, et les zones 30 favoriseront d’autant plus le report modal de la voiture vers le vélo.

La mobilité recouvre de nombreux enjeux, tant en termes de qualité des déplacements, que de santé publique, d’apaisement de notre cité, de changement climatique, de précarité et vulnérabilité énergétique… Favoriser le vélo et plus largement les modes doux, c’est repenser globalement la circulation à Bondy, c’est aider les gens à moins se servir de leur voiture. C’est aller dans le sens du Plan Climat voté en Conseil Municipal en 2015. Mais, pour être efficace et aller plus loin, je suis persuadé que nous devrions mettre en place une commission circulation pour penser à une échelle plus globale.

Dans cette dynamique, les référents développement durable de la Ville ont travaillé en 2016 sur le  jalonnement de Bondy. Quelques panneaux, en ville, nous signaleront bientôt le temps de trajet entre certains lieux publics, à vélo ou à pied, ainsi que le nombre de calories dépensées. Il s’agit d’un projet test, avec pour le moment la mise en place d’une dizaine de panneaux,  entre la Gare, le Nord, l’est et l’Ouest. Si l’expérience est concluante, nous pourrons jalonner plus de bâtiments publics. Enfin,  une carte à destination des usagers devrait être réalisée. Double face, elle fera figurer l’ensemble des bâtiments publics d’un côté, de l’autre tous les espaces verts, de divertissements et lieux d’intérêts, ainsi que l’itinéraire vélo les plus adaptés.

Des Villes, comme Sceaux, sont en avance en la matière, et nous devons prendre exemple sur elles. Mais cela ne pourra se faire sans concertation, tant avec la population, les élus concernés, les techniciens… Et avec la livraison de la ZAC, et notre obligation de construire 300 logements par an dans le cadre du SDRIF, le nombre de bondynois et donc de voitures augmentera inéluctablement. Si nous voulons que notre ville reste vivable, la voiture devra, peu à peu, laisser plus de place aux autres modes de déplacements.