« Qu’est ce qu’on attend? » – Projection Vendredi 16 juin à 20h – Cinéma Malraux

« A l’initiative de son maire Jean-Claude Mensch, Ungersheim, petite ville d’Alsace de 2 200 habitants, s’est lancée dans la démarche de transition vers l’après-pétrole en décidant de réduire son empreinte écologique. Pour la mettre en œuvre, la municipalité a lancé en 2009 un programme de démocratie participative, baptisé «21 actions pour le XXIe siècle». Celui-ci englobe tous les aspects de la vie quotidienne : l’alimentation, l’énergie, les transports, le travail, l’argent , l’habitat et l’école. Ces initiatives visent à développer l’autonomie alimentaire et énergétique du village et à promouvoir le développement des énergies renouvelables. »

Pétition pour une révision du Plan Local d’Urbanisme de Bondy !

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Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) (anciennement plan d’occupation des sols) est un document de planification élaboré par la commune, qui détermine la constructibilité ou non des terrains et fixe des conditions de leur usage.

Chaque semaine, un nouveau projet de construction d’immeuble ou de division parcellaire voit le jour. Le béton envahit notre ville
. A chaque fois, c’est le même scénario : on rase une ou deux maisons situées sur une grande parcelle arborée pour la remplacer par un projet immobilier de plusieurs dizaines d’appartements. Les arbres sont abattus et le cadre de vie est dégradé.

A titre d’exemple, actuellement, un promoteur peut construire en zone UC (La ville active continue sur 60% de la surface du terrain, à une hauteur de 15 mètres en ne conservant que 15% d’espaces verts en pleine terre !

Trop c’est trop, nous savons que Bondy doit évoluer mais notre ville doit le faire d’une manière plus paisible, plus maîtrisée, avec les équipements publics nécessaires.

Nous demandons dès à présent que le PLU soit modifié et soit le fruit d’une vision politique concertée de notre commune. Afin de garder la main sur l’urbanisation de Bondy, source d’une plus grande cohérence architecturale, d’une densification maîtrisée et d’une réelle mixité sociale.

Signer la pétition

Participez à la Semaine européenne du Développement Durable de Bondy !!

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Pour accéder au programme sur le site de la Ville cliquez ICI

Cliquez sur l’image ci-dessous pour l’agrandir

 

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Participer aux premiers ateliers de concertation du Plan Climat d’Est Ensemble – Les 20 et 21 mai

La concertation Plan Climat est lancée ! Objectifs : trouver des solutions pour l’avenir climatique de Bondy, et plus largement de l’agglomération d’Est Ensemble.

DONNEZ VOTRE AVIS grâce à l’ENQUÊTE EN LIGNE

Toutes les informations sur le projet sont disponibles ICI

A cette occasion les deux premiers ateliers se déroulerons à l’Hôtel d’Agglomération au 100 avenue GastonRoussel. Le lien pour vous y inscrire.

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Une nouvelle chaufferie biomasse à Bondy

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(Photo: Maurice Partouche)

 

Mercredi 4 mars était inauguré la nouvelle chaufferie biomasse de Bondy, en présence de la Maire des Bondy Sylvine Thomassin, d’Agnès Hugues, Claire Cauchemez et Patrick Sollier, élus EELV, de l’ADEME, de Claude Bartolone et Yves Lederer, Président du groupe Coriance, société gestionnaire du réseau de chaleur bondynois (Délégation de Service Public).

Un réseau de chaleur équivaut au principe du chauffage central, mais appliqué à l’échelle d’un quartier ou d’une ville. Il s’agit donc de mutualiser les moyens de production et ce afin de réduire les charges. La chaleur produite est acheminée sous forme d’eau chaude jusqu’aux bâtiments raccordés.

Le réseau de chaleur de Bondy a été créé en 1985, pour desservir les résidences des principaux bailleurs sociaux de la ville. Il alimente aujourd’hui les logements de Bondy Habitat, d’immobilière 3F et de l’OPH 93 (Terre-St-Blaise et Noue-Caillet), ainsi que des équipements publics (écoles, gymnase…).

La nouvelle chaufferie bois, situé au Nord du bois de Bondy, d’ores-et-déjà en activité, est une installation exemplaire, tant d’un point de vue écologique qu’économique. La chaleur est produite à partir de bois, une source renouvelable et peu polluante. Les fumées issues de la combustion sont filtrées et contrôlées par des experts. Quant aux cendres résiduelles, elles sont valorisées soit sous forme d’épandage ou de matériel de construction.

Aujourd’hui, à Bondy, 70% de la chaleur distribuée par le réseau est produite à partir de biomasse (bois), ressource locale, provenant d’un rayon de 100 km maximum. Ce qui signifie que l’apport même du combustible est peu émetteur de gaz à effet de serre.

Grâce à cette nouvelle installation, ce ne sont pas moins de 4 tonnes de Co2 évités chaque année, des prix plus stables, une diminution du tarif moyen de la chaleur de 30 % et enfin la création de 10 emplois.

Un bel exemple, alliant innovation, écologie, durabilité et économie.

Pour une sanctuarisation du parc de la Courneuve

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A écouter les médias c’est à croire que le projet est d’ores-et-déjà bouclé… Le parc de la Courneuve est actuellement le théâtre d’un projet de grande ampleur, frisant la mégalomanie. François Hollande, Claude Bartolone (ex Président du CG 93), Stéphane Troussel son successeur, Marc Rozenblat (directeur général de la société Constructions et développements urbains) ou encore Thierry Lajoie (PDG de l’Agence foncière et technique de la région parisienne), tous sont enthousiasmés par le projet proposé par Roland Castrot en 2008, faire du Parc Georges-Valbon (de son vrai nom), le Central Park de la Région francilienne.

Objectif du programme, entourer le parc actuel d’une frise urbaine d’immeubles, composée de près de 2 000 unités de 50 m de hauteur maximale (une vingtaine d’étages),  pour créer une « nouvelle centralité du Grand Paris, susceptible de « rayonner » sur l’ensemble du département ». Au menu, 24 000 logements, 1,7 millions de m2, pour 90 000 habitants. Avec le Bourget et Roissy-CDG à proximité, les gratte-ciel sont bannis du projet… Nous voilà rassurés !

Le hic c’est que les constructions se feront sur 110 ha dont 70 sont classés en zone Natura 2000 ! Alors que le parc abrite plusieurs espèces remarquables (blongios nain, pic noir, gorgebleu à miroir…) mais aussi des milieux naturels sensibles (ripisylves, gravières, prairies sèches…).

Mais voilà, cette restriction n’arrête pas les concepteurs, qui proposent en échange de modifier la forme du parc, en lui associant une coulée verte vers le Val-d’Oise, en accord avec les objectifs du SRCE. Les porteurs du projet prévoient une zone de compensation de 140 ha, avec même, « l’éventualité d’amener d’autres espèces dans le parc. »

Le projet d’amputer une partie de la zone Natura 2000 nous paraît inacceptable. Ce splendide espace doit être sanctuarisé, tant pour la faune et la flore qui l’a composent, que pour les générations actuelles et à venir qui doivent pouvoir en jouir dans son intégralité.

Que l’opération soit d’intérêt national (OIN) ou non,  ce cadre exceptionnel (il n’a pas été choisi par hasard), poumon de la Seine-St-Denis, doit être abordé avec déférence, faire l’objet d’un débat public et d’alternative à la proposition actuelle d’aménagement.

Nous ne pensons pas que les riverains du Bois de Boulogne ou du parc de Vincennes accepteraient sagement de voir leurs parcs respectifs tronçonnés, pour y planter plusieurs milliers de logements.

Ballon de Paris : Après cette énième alerte, appel à la mobilisation face à l’urgence sanitaire

FORUM DES HALLES

Une nouvelle étude établie grâce au Ballon de Paris, mise au point par le CNRS, vient de confirmer hier, de façon alarmante, la présence massive dans l’air de microparticules extrêmement dangereuses pour la santé.

Cette publication est faite 5 jours après le rejet, par le Sénat, d’une proposition de loi que j’avais présentée, pour limiter progressivement les polluants automobiles émis notamment par le diesel (particules fines et oxydes d’azote).

Devant l’obstination du gouvernement et de la plupart des partis traditionnels (groupes UMP, UDI, socialistes et radicaux) dans le refus de prendre en compte ce risque, je prends acte de l’impossibilité actuelle d’obtenir une majorité au Sénat sur le sujet.

Face à ce déni stupéfiant de la réalité et des multiples alertes scientifiques, j’inviterai donc prochainement l’ensemble des partenaires qui m’ont soutenue (associations, médecins, experts, acteurs économiques) à une rencontre qui devra décider des formes d’actions nouvelles, y compris sur le terrain judiciaire.

Aline Archimbaud, Sénatrice de Seine-Saint-Denis,
Auteure de la proposition de loi relative à l’élargissement du bonus malus automobile aux particules fines
http://www.senat.fr/dossier-legislatif/ppl13-802.html

La multiplication des data centers en Seine Saint Denis

 La « révolution » du Big Data (les Méga Données) est en route, mais pour quelle révolution ?

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Photo : Yves Marchand et Romain Meffre pour « Le Monde « 

 

Internet n’est pas que «virtuel », il a un coût énergétique et environnemental : son usage représente 2 % des émissions mondiales de CO2 (autant que l’aviation civile). En France, l’utilisation du Web représente 9,5 % de la consommation électrique nationale.

Les réseaux de télécommunications, les connexions d’ordinateurs, portables, tablettes… sont plus efficients technologiquement et moins polluants d’année en année, mais le nombre des utilisateurs croît et l’échange de données augmente inexorablement.

Ces évolutions ont entraîné réflexions et débats, notamment au sein de la communauté de communes Plaine Commune (autour de Saint Denis), avec l’implantation sur son territoire de nombreux « data centers » (centres de données). L’écologiste Michel Bourgain (maire de l’Ile Saint Denis), a présenté un audit sur ce sujet, en sa qualité de vice- président à l’écologie urbaine de Plaine Commune.

Je résume ci dessous les principales constatations et interrogations de cet audit :

  • Les data centers stockent les données numériques, données en forte croissance avec l’usage du « cloud computing » (le stockage des données des internautes sur les disques durs communs des centres). Il  existe 14 centres (et 3 sont en projet) sur le territoire de Plaine Commune, soit la moitié des implantations franciliennes. Ils sont composés de bureaux, d’équipements électroniques (serveurs…) et peuvent être dédiés à un seul client (par ex. Amazon) ou être loués à plusieurs. Leur développement en Seine Saint Denis s’explique essentiellement par des terrains disponibles à des prix plus bas qu’à Paris, par l’existence d’un réseau de télécommunications de qualité, dont des opérateurs proposant la fibre optique.
  • La consommation d’électricité des data centers est très importante. Les appareils, toujours allumés, n’utilisent le plus souvent que 10 % de leur capacité et les data centers sur-dimensionnent de 30 à 50 % leurs besoins de puissance pour avoir une réserve de secours. Ainsi on estime que les 14  centres consomment l’équivalent d’une ville de 250 000 habitants et que les centres de données du monde utilisent chaque année l’équivalant de la production de 30 centrales nucléaires. En Ile de France, l’implantation  annoncée de nouveaux centres de données s’accompagnera d’une multiplication par 7 de leur puissance électrique en 5 ans ; les équipements électriques nécessaires pour couvrir ces nouveaux besoins restant à la charge d’ERDF. Ajoutons que les data centers possèdent tous, en cas de défaillance du réseau, des groupes électrogènes au fuel stocké en cuves enterrées.
  • Les équipements électroniques des centres doivent être refroidis en permanence (à 21 degrés) et la chaleur est rejetée à l’extérieur des bâtiments.
  • Les emplois directs créés par les centres de données sont très limités. Sur une surface équivalente, une PME/PMI en génère bien davantage.
  • La réforme de la taxe professionnelle, depuis 2010, a fortement réduit les recettes fiscales générées par les data centers, car ils sont définis par les services des impôts comme des entrepôts classiques et imposés comme tels, soit moins que si on prenait en compte la technologie des services utilisés.

La question des centres de données a entraîné une réflexion des écologistes du département qui vont faire des propositions  pour :

  • Interpeller l’Etat et les parlementaires pour obtenir une fiscalité plus juste des data centers.
  • Limiter leur consommation énergétique, par ex avec un refroidissement à 25 degrés au lieu de 21 ? Et privilégier les énergies renouvelables.
  • Récupérer et valoriser la chaleur (création d’un réseau de chaleur urbain avec des collectivités, des aménageurs ; regrouper les centres futurs sur un même espace et préférer la verticalité…).

 

L’internaute écocitoyen peut déjà s’imprégner de quelques bons gestes pour limiter ses émissions de CO2 : supprimer régulièrement les courriels stockés ; préférer l’envoi d’e-mails groupés si possible ; compresser ses pièces jointes ; conserver de préférence ses documents et images sur des disques durs externes personnels….

Notons que les besoins augmentent mais que le stockage de données coûte de moins en moins cher et que les constructeurs de composants eux-mêmes sont engagés dans la réduction de la consommation électrique : avec des puces de processeurs de plus en plus finement gravées qui chauffent moins et consomment moins pour une puissance pourtant décuplée.

Ces considérations à propos des data centers nous renvoient à des questions plus vastes : Internet est il bon pour la planète ? Peut il permettre une civilisation techniquement soutenable ?…

Les hautes technologies utilisent des ressources rares, pas ou peu recyclables (terres rares, titane…), et les grandes sociétés poussent à la fabrication d’objets à l’obsolescence programmée ou trop vite dépassés ; cette fuite en avant (attendue et encouragée par bien des consommateurs) s’accompagne d’une raréfaction des ressources, de la pollution des sols, des eaux, de l’air, avec des évolutions préoccupantes liées au réchauffement climatique.

A ce sujet, la puissance du Big Data avec sa masse astronomique de données numériques et de mesures mises notamment au service du Climate Data, peut elle suffire à limiter le réchauffement climatique ? C’est un outil technologique extraordinaire scrutant les évolutions du climat de la Terre pour mieux connaître, comprendre et décider, certes, mais tout dépendra, comme toujours, de son usage : Monsanto et les spéculateurs du « risque agricole » savent aussi se servir de ces données pour leur profit et non celui des habitants de la planète !

L’urgence serait de changer de modèle énergétique : sobriété, efficacité, renouvelables, recyclage… avec un Big Data au service d’un développement soutenable : pour une vraie révolution !

  1. T. (Librement inspiré du compte rendu d’EELV 93 et d’articles du Monde, de Libération, de Géo.)