Rendons les préfectures accessibles à toutes et tous !

Le 9 octobre, pour la dignité et les droits des personnes étrangères : mobilisons-nous !

La plupart des préfectures d’Île-de-France ont dématérialisé leurs services : pour déposer ou renouveler une demande de carte de séjour, les personnes étrangères ont désormais l’obligation de prendre rendez-vous par internet. Hélas, cette évolution a de lourdes conséquences pour les personnes concernées, cette prise de rendez-vous se révélant bien souvent impossible !

Cantonnement et précarisation discrète des personnes étrangères

Pour les personnes étrangères, souvent déjà précarisées avec notamment des difficultés d’accès à l’outil informatique, il faut maintenant passer des mois, voire plus d’un an derrière un ordinateur pour espérer obtenir ce simple rendez-vous et voir enfin sa situation administrative être régularisée. Aux longues files d’attente devant les Préfectures que nous déplorions auparavant, se substituent des files invisibles, dématérialisées. Ce sont des dizaines de milliers de personnes dans la région qui se voient bloquées dans leur accès aux droits. Nombre d’entre elles, déjà détentrices d’une carte de séjour, n’arrivent même pas à faire renouveler leur carte à temps du fait de l’absence de rendez-vous disponibles, ce qui peut entraîner la perte de leur emploi et de leurs droits sociaux.

Nous demandons un accès EFFECTIF et GRATUIT aux services préfectoraux conformément à la LOI

Cette politique limitative engendre le développement des circuits parallèles de revente de rendez-vous, particulièrement coûteux pour les ressortissants étrangers. Résultat : c’est un obstacle supplémentaire dans l’accès aux droits des personnes migrantes qui se battent déjà au quotidien afin de trouver leur place en France. C’est également empêcher ou retirer un droit au séjour à des milliers de personnes qui devraient pouvoir en bénéficier.

Un service public quel qu’il soit, ne peut être réduit à des outils uniquement dématérialisés. L’accueil physique effectif doit être garanti et la dématérialisation ne devrait être qu’une option. Surtout, les moyens doivent être garantis afin de permettre à chacun d’accéder à ses droits.

Nos associations, syndicats et collectifs appellent à des rassemblements

MERCREDI 9 OCTOBRE 2019

A 10h devant le tribunal administratif de Montreuil
A 15h devant les Préfectures de Bobigny, Créteil, Nanterre et Evry

Organisations signataires : Secours Catholique Île de France, Cimade Île de France, Ligue des Droits de l’Homme Île de France, Gisti, Syndicat des avocats de France (SAF), Avocats pour la défense des droits des étrangers (ADDE), Les amoureux au ban public, Act up Paris, Comegas, Dom’asile, Droit d’urgence, Habitat-Cité, CGT // Dans le 91 : ASTI les Ulis, CGT Educ’action 91, FSU 91, La Cimade, LDH Evry, LDH Orsay, RESF 91, Secours Catholique 91, SNL 91, UD CGT 91, UL CGT Massy //Dans le 92 : Secours Catholique, RESF 92, Secours Populaire, Espaces, SNL, Mission Ouvrière, JOC, ACO, Les Petits Frères des Pauvres, CCFD Terre Solidaire, ASSOL, OPML, Entraide Protestante, Habitat et Humanisme, Karibu, ATD Quart Monde, Carton Plein, Entraide Protestante d’Asnières Bois-Colombes, CGT éduc’action 92 // Dans le 93 : Le Collectif du Livre Noir 93 et ses composantes (Auber sans la Peur, ASTI, Collectif des Sans Papiers de Livry-Gargan – La Cimade, Ligue des droits de l’Homme, MRAP, RESF, Secours Catholique, UD 93 Solidaires, UD 93 CGT), Fédération des centres sociaux 93, SAF 93, SUD Conseil Départemental 93 // Dans le 94 : Secours Catholique, Solidaires 94, CGT 94, FSU94, MRAP 94, collectif des travailleurs sans-papier de Vitry, Catred, collectif Romeurope 94, CGT Educ’action 94, CIVCR (Collectif Ivry en de Vigilance contre le racisme), LDH 94, Assouevam, Créteil Solidarité, Groupe Accueil et Solidarité (GAS), Les femmes solidaires d’Ivry //

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La Maire de Bondy prend un arrêté anti-pesticides


Alors que les produits phytosanitaires sont interdits d’usages dans l’espace public depuis plus de 10 ans à Bondy, la Ville vient de prendre un arrêté interdisant l’utilisation de ces pesticides partout ailleurs sur l’ensemble de son territoire. Son objectif : pousser à un usage vertueux pour la santé du plus grand nombre et faire évoluer la loi durablement !

Ce qu’il faut savoir :
L’utilisation des produits phytosanitaires, dont le glyphosate, est encadrée par la loi Labbé. Elle interdit le recours aux pesticides chimiques de synthèse dans les parcs et jardins, forêts, promenades ouverts au public, depuis le 1er janvier 2017, ainsi que la vente aux particuliers depuis le 1er janvier 2019. En avance sur la réglementation, à Bondy, cela fait plus de 10 ans que nous avons cessé l’usage de ces produits dans l’espace public et aussi dans les cimetières et cela grâce à l’impulsion des élu-es écologistes de la ville. Aujourd’hui, il est indispensable de mettre la pression sur les autres opérateurs : entreprises, co-propriétés, bailleurs privés, voie ferrées, autoroutes, etc…

Pourquoi maintenant ?
Cette initiative que prend Bondy aujourd’hui, à l’instar d’autres villes du 93, et de la région parisienne, fait écho à l’initiative de Daniel Cueff, maire de Langouët (Ille-et-Vilaine). Son arrêté de mai 2019 qui interdisait les pesticides chimiques à moins de 150 m des habitations a été suspendu le 3 septembre par le tribunal administratif de Rennes.
Prenant acte de la carence de l’Etat quant à une décision visant à protéger la population de tout risque grave, s’appuyant également sur des études publiées depuis 2015 sur la nature cancérigène et sur l’existence de perturbateurs endocriniens dans les pesticides, Bondy prend également cette décision pour peser sur l’Etat, compétent en la matière.

Il est plus que temps que notre gouvernement ait une politique cohérente et interdise définitivement les produits phytosanitaires sur tout le territoire français pour protéger notre santé !

En attendant, n’hésitez pas à signer l’appel des Coquelicots pour l’interdiction de tous les pesticides de synthèse que la mairie de Bondy soutient : https://nousvoulonsdescoquelicots.org/