Notre ville a fait le choix courageux de s’engager dans la réforme des rythmes scolaires dès 2013.
Comme nous l’avons expliqué dans nos articles précédents sur le sujet, cette réforme était une nécessité, afin de réduire le temps d’enseignement dans la journée et de respecter les rythmes chronobiologiques de nos enfants.
L’ajout d’une demi-journée de cours supplémentaire et la meilleure répartition des temps sur la semaine ne réduira pas forcément le temps de présence des enfants à l’école : La plupart d’entre eux continueront à être présent dès 8h30 (voire plus tôt pour ceux qui viendraient à la garderie du matin), et à rester à l’école jusqu’à 18h ou 18h30 après l’étude ou la garderie.
Mais ces nouveaux rythmes scolaires leur permettront d’apprendre et d’étudier dans de meilleures conditions, et surtout de découvrir des activités très variées : théâtre, danse, chant, musique, sports individuels et collectifs, jardinage, cuisine, échecs, jeux du cirque…
N’oublions pas que la réforme des rythmes scolaires n’est qu’un premier pas dans le projet global de refondation de l’école voulu par le gouvernement, qui souhaite à terme aller beaucoup plus loin pour redonner à l’école et à l’éducation toute sa place et sa cohérence dans notre société.
Pour accompagner cette découverte et encadrer les enfants lors des nouveaux TAP – Temps d’Activités Périscolaires – la ville a recruté près de 360 animateurs : des enseignants, qui ont souhaité s’engager à nos côtés sur ce beau projet ; des animateurs généralistes, qui pour la plupart travaillaient déjà auprès des enfants dans les centres de loisirs ; mais aussi des intervenants spécialisés, qui viendront transmettre leur savoir-faire et leur talent à nos enfants.
Bondy s’est donné les moyens de la réussite de cette réforme, à travers un travail intensif des services et de l’ensemble de la communauté éducative. Ces efforts seront encore extrêmement importants en ce début de mois de septembre, qui doit permettre des ajustements, un rodage de l’organisation, une adaptation à ce nouveau fonctionnement, tant pour les enfants, les parents, les enseignants et directeurs, que pour les personnels et services de la mairie.
Les efforts notamment financiers sont importants pour notre ville puisque malgré une dotation importante de l’Etat de 90 euros par enfant et un complément de la CNAF – Caisse Nationale des Allocations Familiales – qui porte l’aide à 143 euros par enfant, il restera environ 500 000 euros à la charge de notre collectivité. Ces chiffres n’ont pas été communiqués préalablement, car nous étions en attente de la confirmation d’éléments indispensables : aide de la CNAF, besoins exacts en animateurs etc. A ceux qui penseraient que nous avons préféré taire certaines informations, nous répondons que nous avons au contraire choisi de nous assurer de leur véracité avant de les communiquer.
Comme cela a pu être annoncé plusieurs fois par notre Maire, Sylvine Thomassin, le coût de cette réforme ne sera pas imputé aux familles : les activités proposées sont gratuites, et aucune hausse d’impôt n’est actuellement envisagée sur ce point.
Nous tenons à souligner néanmoins l’importance et la nécessité d’une pérennisation des financements de l’Etat dès 2014 et pour les années à venir. Le ministre de l’éducation nationale, Vincent Peillon, a annoncé que les discussions sur ce sujet interviendraient prochainement, et nous espérons qu’ils saura donner un signe positif aux villes qui, comme Bondy, ont su faire preuve d’audace, de volontarisme et d’engagement dans ce projet.
Patrick Sollier, maire-adjoint en charge des politique éducatives