Création du collectif Romeurope 93

 romeurop

« Le Collectif National Droits de l’Homme Romeurope a été fondé en octobre 2000, à Paris, à l’issue du colloque « Roms, Sintés, Kalés, Tsiganes en Europe. Promouvoir la santé et les droits d’une minorité en détresse », qui présentait les résultats alarmants d’une recherche-action pour la promotion de la santé menée à l’initiative de Médecins du Monde par le réseau Romeurope dans six pays de l’Union européenne dont la France. Ces travaux concluaient aux liens essentiels entre le respect des droits fondamentaux et les graves problèmes de santé rencontrés par les populations roms. Les associations présentes à cette initiative ont décidé de fonder ce collectif pour agir de manière spécifique sur ce sujet toutes étant déjà engagées auprès des Roms vivant en France, à partir de leur champ propre de compétence, humanitaire ou de défense des droits. »

Dans la lignée du collectif, Romeurope 93 s’est constitué pour mener à bien des actions sur le territoire de Seine-St-Denis.

Communiqué de presse en date du 8 octobre 2014

Une fois de plus, la rentrée scolaire aura été bien difficile pour les enfants Roms vivant en Seine-Saint-Denis. Pourtant, certains y vivent depuis plus de dix ans. Beaucoup y sont nés !

On connaît les obstacles qui freinent voire empêchent la scolarisation de ces enfants : la destruction répétée des bidonvilles et l’instabilité qui en découle ; l’absence de volonté politique ; la résistance passive des administrations municipales et scolaires ; les obstacles habilement dressés (prix de la cantine au tarif maximum, exigence de documents administratifs inusités, domiciliation, …) ; jusqu’au refus assumé par certains maires de droite comme de gauche. Alors que même la Préfecture reconnaît que les destructions des bidonvilles ne servent à rien, cette politique du pire, qui fragilise chaque fois un peu plus les familles concernées, reste la seule voie choisie par les autorités. Ainsi le bidonville des Coquetiers à Bobigny, situé sur un terrain vague  pour lequel nul projet immobilier ou d’activité n’existe, risque la destruction alors que la totalité des enfants est scolarisée, de la maternelle au lycée, alors que depuis la levée des restrictions d’accès au travail plusieurs personnes ont un emploi déclaré, alors même que deux ou trois familles sont en cours d’obtenir un logement social. La destruction du bidonville sans proposition de relogement briserait toutes ces vies, avec pour seul résultat la réinstallation des familles dans des conditions encore plus difficiles, quelques kilomètres plus loin.

Afin d’être plus efficaces dans le travail quotidien de solidarité et dans la lutte pour le respect de la dignité et de l’égalité des droits des familles majoritairement roumaines et bulgares contraintes de vivre provisoirement en bidonvilles ou en squats, pour continuer à lutter contre les préjugés et les réactions racistes à l’encontre de ces populations, les principales associations investies dans ce combat et les collectifs existants dans de nombreuses villes ont décidé de se rassembler sous la bannière de Romeurope. Romeurope 93 est une structure ouverte à toutes celles et ceux qui s’investissent sur les terrains et se reconnaissent dans ses principes.

Le communiqué est téléchargeable à cette adresse.