Débat d’orientation budgétaire CM de Février 2018 Déclaration de Patrick Sollier

Ce soir nous débattons de nos orientations budgétaires pour cette année 2018. Une année qui ne sera vraisemblablement pas comme les autres avec un président de la république qui nous annonce un big bang institutionnel. Inquiétant et incertain pour nos collectivités, notre ville mais aussi le conseil départemental, le territoire Est Ensemble. Mais quoi de plus surprenant pour ce président,  principal rédacteur du rapport Attali qui visait à libérer la croissance.

Cette fameuse croissance … pour nous écologiste, nous n’y croyons pas car comment avoir une croissance illimitée dans un monde aux ressources, qui sont, elles, bien limitées ? Et cette croissance, profite-t-elle à tout le monde ? Profite-t-elle, en ce début d’année aux retraités qui se sont fait ponctionner leurs retraites. Par exemple, 20 euros par mois car on a une « grosse » retraite mensuelle de 1200 euros, 70 quand on a une pension de 2000€ … Va-t-elle profiter aux  2400 salariés de carrefour menacé de licenciement, Carrefour, entreprise qui annonce pourtant près d’1 milliard de profit par an.

À Bondy, quand nous mettons en place une politique publique nous pensons d’abord au moyen d’amortir l’effet des inégalités sociales.

Rien que dans le domaine culturel, quelle ville du département, à taille similaire, peut se vanter d’avoir un tel niveau d’engagement pour rendre la culture accessible à toutes et à tous ? Musicades, muséades, université populaire, réhabilitation de la ferme caillard, partenariats et dispositifs novateurs avec la Philharmonie de Paris , Radio-France, les Passeurs d’art, les Tréteaux de France ou encore l’Institut du monde Arabe.

Oui, bien peu de villes peuvent se vanter d’avoir un tel niveau d’engagement. Rien que pour l’anecdote, l’année dernière, des villemomblois qui se plaignaient que leur ville faisait très peu de choses dans ce domaine se sont vus gentiment éconduits par leur maire qui leur a dit tel quel : « si vous voulez de la culture vous n’avez qu’à aller à Bondy. »

Et puis la culture, c’est quelque part une façon de s’oxygéner la tête, de se changer les idées, voire même de changer de façon de penser, de vivre ses émotions autrement.

On le sait bien sans éducation, sans culture, il nous serait impossible de vivre ensemble. La culture est le ciment de nos sociétés, elle nous permet d’outrepasser nos différences, de vivre avec l’autre en le respectant.

Oui, sans doute, nos détracteurs pourraient dire que la culture ça coûte, c’est exact…  mais peut-on aligner des chiffres pour mesurer en face ce qu’elle rapporte en terme d’épanouissement, d’accès aux connaissances, de passerelles pour amener, tout un chacun, à devenir un citoyen responsable et actif

Mais parler de coûts ne nous gêne pas car nous travaillons constamment à les réduire. Quelques exemples qui montrent que progressivement mais sûrement et petit à petit, nous trouvons la bonne méthode. Par exemple la place de l’église, grâce à la création d’une zone piétonnière et grâce à la perméabilisation du revêtement nous toucherons une subvention à 6 chiffres de la part de l’agence de l’eau. C’est la bonne méthode. Nous nous devons d’avoir les ambitions à la hauteur des financements extérieurs disponibles. Et les services l’ont bien compris.

Avons-nous besoin d’un énième contrat avec l’Etat pour comprendre qu’il faille réduire nos coûts ? La baisse des crédits politique de la ville de 46,5 millions au niveau Nationale, conjuguée à la diminution des crédits régionaux ( près de 60 % depuis 2016 ) nous fait bien comprendre qu’un contrat ne protègera en rien le modèle économique de notre collectivité. Car quand l’Etat cherche à nous faire signer un contrat qui lui permettrait d’économiser 13 milliards, on ne voit pas comment on pourrait avoir des budgets constants ou en hausse.

Mais à Bondy on ne renoncera pas, on ne fera pas comme Devedjan qui veut faire payer les emplacements Velib, ni comme le maire d’Aulnay-sous-Bois qui facture les locations de salles aux associations.

À Bondy, nous préférons agir pour réduire les inégalités scolaires en créant un conseil scientifique lié aux rythmes scolaires, en apaisant doucement la ville grâce à une vitesse progressivement réduite à 30 km/h et puis des économies on sait en faire, en ayant mis en place le zéro produit phytosanitaire depuis plus de 10 ans. Combien de maladies avons-nous évité aux agents et aux habitants, et combien d’économies avons-nous réalisé en achetant que des produits naturels pour soigner nos plantes et nos espaces publics ?

Nous ne prenons pas les chemins les plus faciles  mais nous réfléchissons et anticipons l’avenir.

 

 

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