A l’ordre du jour, budget, situation du personnel, nouvelle école, cantine et tennis.
La décision modificative budgétaire prévoit 500 000€ de dépenses en moins pour le personnel cela correspond à environ une quinzaine de postes supprimés, nous constatons que la municipalité continue de maltraiter le personnel et fait encore des économies sur son dos. Cette décision est à mettre en lien avec les publications des syndicats qui font état d’un réel mal-être réel chez le personnel. Cette DM corrige les chapitres énergie et restauration. Des rectifications nécessaires qui aurait pu être évitées si les remarques de Christian Billotte, lors du vote du budget, avaient été prises en compte. Rappelons également le mécontentement des parents à propos de la facturation de la restauration scolaire. Une DM, nécessaire évidemment, mais dès le vote du budget, les recettes auraient pu être mieux ajustées ainsi que les dépenses.
C’est ensuite l’approbation du tableau des effectifs du personnel qui est soumis au vote des conseillers. On note 91 créations de postes supplémentaires mais pas de délibération au Conseil municipal qui en faisait état. On peut signaler également qu’il y a 48% de contractuels parmi les cadres. On est loin de la déprécarisation vantée par le Maire. Sur les 70 agents qui interviennent dans les écoles, seuls 4 agents ont le grade d’ATSEM, un réel problème de formation se pose. Les postes de mise à disposition du CCAS ne figurent pas dans ce tableau. Dans le service des ressources humaines, 6 agents sont partis sur les 30 postes c’est donc 20% de personnels en moins !
Comme l’a rappelé Christian Billotte, ce tableau n’est pas conforme à celui qui a été présenté dans le compte administratif. Le maire comme d’habitude répond que c’est à cause des erreurs de l’ancienne municipalité. Pendant combien de temps dès que quelque chose ne va pas ce sera la faute de l’ancienne municipalité ?
Le Maire ensuite met en place une mission d’évaluation et d’information en matière de restauration collective. L’opposition, bien que cette création semble un piège, siégera dans cette commission. La prochaine tribune des élus d’opposition, dans le Bondy Mag, reviendra largement sur ce sujet, en particulier sur les factures de cantine, la réduction drastique de personnel et la détérioration des conditions de travail dans les écoles.
À propos d’école nous devons signaler une intervention une nouvelle fois mensongère d’un conseiller municipal sur l’ouverture de la nouvelle école Camille Claudel.
Entendre dire qu’en 2019 il n’y avait que quelques esquisses, cela relève d’un réel mépris envers tous ceux qui ont travaillé sur le projet. Des élues bien sûr, en particulier Noria Mazouzi et Claire Cauchemez, mais aussi des enseignants, des parents d’élèves et les équipes administratives et techniques de la ville y ont travaillé lors de nombreuses réunions de 2017 à 2020 ! Le financement de ce groupe scolaire était également prévu puisque l’ancienne majorité avait permis d’obtenir près de 4 millions par an de recette supplémentaires grâce à sa bonne anticipation de la réforme fiscale de la taxe d’habitation.
https://www.lepenhuel.net/bondy-groupe-scolaire
Une délibération permettra à la commune de confier la gestion des équipements du tennis Maurice Petitjean dans le cadre d’un Bail Emphytéotique Administratif. En échange d’investissement (construction de 6 terrains de paddle), la société Players aura à sa disposition pendant 30 ans tout l’équipement contre le versement d’une redevance symbolique de 20 000€ par an. Cet équipement, actuellement public, deviendrait privé.
Ce projet apparaît séduisant au premier abord mais il se heurte à de nombreuses questions.
Comme l’a souligné Christian Billotte la société Players, créée en 2010, n’a pas fourni de bilan de 2010 à 2016 et a connu des reports de présentation de bilan de 2017 à 2023 et donc nous sommes en droit de nous interroger sur la solidité financière de cette entreprise qui est la seule à avoir répondu à l’appel de la municipalité.
Claire Cauchemez a ensuite fait part de ses inquiétudes sur le respect du PLUI, une partie du site étant classée en zone naturelle (constructions limitées à 4 mètres). Les alignements d’arbres remarquables seront-ils préservés ?
En réponse le Maire a ensuite précisé que la société Player ne s’occuperait que du paddle et que c’est la ville qui continuerait à gérer les installations du tennis, un nouveau prestataire devant reprendre la gestion du restaurant. Ce qui est en contradiction avec le texte de la promesse de bail emphytéotique administratif qui était présenté. A la mairie de Bondy, on n’est plus à une incohérence près.
Quant au PLUI nous n’avons aucune inquiétude à avoir dixit Mr Hervé, en revanche aucune réponse sur les arbres.
Ce projet en l’état est donc bien inquiétant, les élus de l’opposition ont bien sûr voté contre. Après l’abandon du projet de dojo et salle d’armes, l’abandon du projet de piscine, cette municipalité montre son incapacité à mener des investissements d’envergure dans le sport.
Ce Conseil s’est ensuite terminé par une question orale de l’opposition sur la coopération décentralisée et l’aide apportée à la commune d’AL-RAM en Palestine. Si la subvention votée a bien été versée, le projet de coopération reste malheureusement au point mort.