Vous trouverez ci-dessous la tribune du mois de mai de l’opposition au conseil municipal. Comme nous l’avions déjà dit la situation financière de la ville est inquiétante. Nous aurons l’occasion d’y revenir.
Après les élections, la facture.
À peine quelques semaines après avoir été confirmée, la majorité municipale assume une hausse des impôts locaux dans son budget voté le 9 avril. Que ce soit la taxe foncière ou celle des ordures ménagères, l’augmentation de la facture pour le contribuable va s’élever de près de 5%. Ce seront donc près de 100 € de hausse pour un petit appartement en centre-ville et 250 € pour une maison dans le sud.
Une autre solution aurait été possible pour préserver le pouvoir d’achats des bondynois : utiliser différemment tout ou partie de la cagnotte de 3.5 millions/ an que l’ancienne majorité a laissé en héritage pour neutraliser cette flambée fiscale.
Qu’est-ce que la droite a fait à la place : augmenter les dépenses. Certes, toutes ces dépenses ne sont pas aussi inutiles que les dizaines de milliers d’euros engloutis dans le changement de logo… Mais entre 2020 et 2021 elles ont progressé de 9.1 % soit quatre fois plus que ce qui a été constaté en moyenne pour les autres communes.
Pour quels résultats ?
Plus de sécurité ? Les effectifs promis ne sont toujours pas au complet et on cherche toujours les patrouilles nocturnes de la police municipale.
Plus de propreté ? Les habitants peuvent constater par eux-mêmes l’état de nos rues. Un meilleur accueil des usagers à la mairie ? Il suffit de voir les commentaires sur les réseaux sociaux pour évaluer les marges de progrès.
La régularisation de l’émission des factures scolaires et périscolaires ? Plus d’un an de retard.
Un meilleur suivi du patrimoine communal ? Les crédits de maintenance et d’entretien ont été diminués de 20 % sur 2022. Par contre les crédits d’audit et de conseil auprès de cabinets privés ont connu un bond phénoménal (de 110 K€ à 615K€ soit + 500 %).
On pouvait au moins penser que cette cagnotte aurait permis de faire baisser l’endettement. Que nenni. Alors qu’on nous expliquait qu’elle était trop importante, la dette a pourtant progressé de 1.8 M€ en 2021 et au moins autant est programmé en 2022. La barre symbolique des 100 M€ d’euros de dette, 2000 € par habitant, va être allègrement franchie. La hausse prévisible des taux d’intérêts risque de réduire encore les marges de manœuvre à l’avenir.
Si nous souhaitons la réussite de la majorité pour tous les habitants, nous craignons néanmoins des lendemains qui déchantent.
Les élu.es d’opposition : Aïssata Seck, Nabil Larbi, Claire Cauchemez, Fatine Ahmadouchi, Lynda Chefaï, Mounir Matili.