Depuis quelques années, scientifiques, institutions spécialisées et politiques nous alertent sur le changement climatique et ses effets. Les 8 premiers mois de l’année 2015 ont été les plus chauds depuis 1890. La dégradation des milieux écologiques qui en résulte couplée à un appauvrissement des ressources énergétiques influent directement sur notre quotidien. Il est temps « de prendre le changement par la main avant qu’il ne nous prenne par la gorge ».
A Bondy les déplacements sont le plus gros émetteur de gaz à effet de serre, et si nous ne voulons pas que notre Ville se transforme en fournaise les étés à venir, et si nous voulons protéger nos concitoyens, il est désormais temps de prendre la question des mobilités et plus particulièrement de la voiture à bras le corps. Omniprésentes dans notre cité, nous ne pouvons décemment plus continuer à réguler tant bien que mal ce fléau au détriment des usagers de la voie publique que sont les piétons, les cyclistes, les transports en communs, les personnes handicapées, les enfants…
Nous devons aujourd’hui profiter de la révision du Plan Local d’Urbanisme en cours pour nous saisir de l’enjeu des mobilités. En tant que document réglementaire, utilisons construisons le en vue d’anticiper l’avenir de Bondy et non de le subir. La majorité doit être aujourd’hui en capacité d’impulser le changement sur la question de la mobilité pour garantir à ces concitoyens la sécurité, le confort urbain, la sensation de chaleur en ville, la qualité de l’air, la santé…
Bertrand Guay AFP
Nous pouvons d’ores-et-déjà réduire la place de l’automobile à Bondy en :
- Passant l’intégralité de la Ville à 30 km/h ;
- Généralisant les voies pour bus et les pistes cyclables en site propre ainsi que les doubles sens vélos ;
- Elargissant les trottoirs (et en profiter pour les végétaliser);
- Supprimant des places de stationnement sur la voirie et en poussant les promoteurs à automatiquement intégrer les garages en sous-sol pour chaque nouveau programme.
Et ce afin de :
- Préserver les plus faibles (enfants, seniors, handicapés…) ;
- Amoindrir les risques en cas d’accident ;
- Rendre notre ville plus respirable et diminuer les risques sanitaires ;
- Développer une signalétique bien plus simple et lisible donc moins coûteuse pour la Ville ;
- Pacifier notre ville, nos espaces publics ;
- Accompagner les ménages vers la sobriété énergétique et réduire le budget essence des Bondynois ;
- Inciter aux modes de déplacements doux ;
- Réduire la pollution atmosphérique et le bruit en ville ;
- Réduire les impacts des déplacements des agents.
Une réelle politique de réduction de la place de la voiture en ville nous permettrait en parallèle de faire avancer notre Plan Climat, et quoiqu’il en soit nous serons bientôt dans l’obligation réduire nos émissions de CO2 sur le territoire. Autant que Bondy soit en avance sur son temps et puisse anticiper ces changements plutôt que de les subir. De plus, avec la livraison de la ZAC et notre obligation de construire 1 800 logements dans le cadre du PLH le nombre de bondynois augmentera très largement, apportant son lot de voitures. Nous ne pouvons continuer ainsi si nous voulons d’une ville viable dans la décennie à venir.