Le groupe EELV regrette que la question du camp de Roms, installé sous l’autoroute A3/A86, à Bondy, sur un terrain de propriété de l’Etat, n’ait pas été réglée dans un contexte plus serein. Bien que nous comprenions en partie l’exaspération des riverains, une trentaine d’après nos sources, nous regrettons le manque de concertation et de discussion avec une frange plus compréhensive de la population…
L’expulsion intervenue mardi 21 mars s’est faite sans respect des délais de recours (certes non suspensifs dans ce cas), ni prise en compte des dispositions, pourtant minimalistes, prévues par les circulaires interministérielles ou la stratégie régionale de résorption des campements illicites.
Si tant est que le risque sanitaire était avéré, tant pour les enfants, les femmes enceintes, et tout bonnement l’ensemble du camp, était-il nécessaire de prendre un arrêté pour cause d’atteinte à l’ordre public, alors que seule la préfecture était en capacité d’intervenir, d’autant plus sur un terrain n’appartenant pas à la commune.
Nous sommes conscients que la question des camps de Roms est un enjeu réel pour nos territoires, mais sur lequel nous n’avons, en tant qu’élus locaux, que très peu prise, à contrario d’Est Ensemble ou la Région, aujourd’hui dans l’incapacité de mettre en place un réel plan à destination de ces populations.
Si cinq familles, pour un total de 22 personnes, semblent avoir bénéficié d’une nuit d’hôtel payée par la préfecture, il serait temps de trouver un moyen de pérenniser la situation de ces populations souvent volontaires dans leur désir de se sédentariser et de scolariser les enfants, ce sur quoi la Mairie s’est engagée à agir en concertation avec le Rectorat, en fournissant au plus vite des dossiers d’inscription.
Il est tout simplement aujourd’hui temps, de trouver des solutions permettant la stabilisation – et même la simple mise à l’abri partielle – des familles, ce qui par ailleurs, devrait être le cas pour toute personne en difficulté vivant sur le territoire français. Ainsi, ce problème, qui n’est par ailleurs pas exclusif à notre territoire, ne pourra être résolu sans l’organisation d’une table ronde que nous réclamons depuis longtemps, et qui regrouperait l’ensemble des villes et acteurs impactés ou en capacité d’agir, notamment Est Ensemble, la Région, l’Etat et l’Europe.