20 juin 2017
COMMUNIQUE DE PRESSE
Alors que le bulletin quotidien d’Airparif annonce un 3ème jour de pic de pollution et qu’il est prévu que ce dernier dure encore plusieurs jours, probablement jusqu’à la fin de la canicule, Mme Pécresse vient d’annoncer une nouvelle augmentation du passe Navigo qui passerait à 75,20 € par mois (alors même que le conseil du STIF ne s’est pas encore prononcé).
Pour les écologistes, il est urgent de rappeler à Mme Pécresse non seulement ses promesses de campagne mais aussi que la tarification doit être abordable et juste pour que les transports en
commun soient attractifs. Une 2e augmentation importante en 18 mois ne saurait être justifiée quand en plus les transports du quotidien ne sont pas améliorés et même se dégradent à bien des
endroits. L’entretien du réseau, le maintien de l’ouverture de gares en zone peu dense, la présence humaine pour assurer la sécurité doivent également rester des priorités pour la région.
Pour Pierre Serne, administrateur du STIF et ancien Vice-Président aux transports du Conseil régional d’Île-de-France, « les transports coûtent certes, mais il est essentiel que les tarifs
pour les usagers soient maintenus à un niveau raisonnable pour des raisons de santé publique et pour que les pics de pollution soient moins fréquents et moins longs. »
Alors que la canicule prévue met les Francilien-nes les plus fragiles en danger, il est de la responsabilité des pouvoirs publics de prendre les mesures nécessaires pour réduire le pic de
pollution en intensité et dans le temps. Alors que le niveau d’ozone dans l’atmosphère va augmenter au fil des jours, le groupe écologiste attend de la Présidente de Région qu’elle
demande au Préfet la mise en place des mesures restrictives de circulation grâce à la vignette Crit’air et le « ticket pollution » à 3,80€ prévu dans les transports en cas de pic de pollution.
Conformément à l’amendement porté par les écologistes et adopté en CA du STIF, la Présidente de la région doit continuer à demander à l’Etat la compensation du retour à la gratuité des transports en commun en cas de pic de pollution.
Pour les écologistes, le Passe Navigo à tarif unique est un service public qui doit être maintenu pour assurer l’égalité des territoires. La « tarification à l’usage » toujours défendue par le droite est
une vision comptable qui nie l’utilité publique des transports en commun. Il doit être sauvegardé dans sa forme actuelle dézonée.
Depuis 2015 et l’arrivée de Mme Pécresse aux responsabilités régionales, c’est une augmentation cumulée de 7,4% du Passe Navigo. Bien loin de la baisse opérée par la majorité précédente pour les habitant-es de la grande et de la moyenne couronne (- 48% pour l’ancienne zone 5).