Intervention de Patrick Sollier sur le Plan Local d’Urbanisme
En 2015, quand nous avons décidé de réviser notre PLU c’était pour poursuivre la revalorisation du centre-ville, préserver le tissus pavillonnaire, et achever la rénovation urbaine.
Il était aussi très important de maîtriser la densification des axes et secteurs stucturants de la ville, tout en renforçant le potentiel de développement économique de la ville.
Nous aurions pu nous arrêter à la procédure obligatoire comme le font nos voisins de Villemomble, sans publicité particulière avec le minimum de réunions possibles, mais nous avons préféré mener une concertation, la plus large possible :
– 5 articles dans le journal municipal,
– Une exposition permanente de fin juin 2016 à début 2017 sur les principaux éléments de diagnostic et le PADD
– Un dossier complet réactualisé à chaque fois en fonction de l’avancement, a été distribué lors des événements de concertation,
– Un site internet actualisé
– Une permanence spécifique entre aout et octobre
– 3 réunions publiques, une réunion thématique dans chaque conseil de quartier,
– 4 ateliers thématiques qui rassemblaient entre 45 et 60 habitants à chaque fois,
– 5 balades urbaines,
– 2 ateliers spécifiques au PADD
– Et un questionnaire en ligne pour les personnes ne pouvant se déplacer
Un travail conséquent pour les services et les élus.
Il en est ressorti que les personnes consultées veulent plus de mixité, conserver les pavillons et réhabiliter le bâti ancien,
Mais également d’avoir des petits immeubles agréables et esthétiques, des maisons de ville, de l’habitat collectif sur Gallieni, des espaces verts supplémentaires, et la réduction de la place de la voiture en améliorant le stationnement.
Ces éléments de concertation ont été pris en compte pour ce PLU,
Pour rappel, nous avons comme obligation d’avoir un PLU compatible avec le SRIF qui prévoit une augmentation de 15 % de la population dans les quartiers compris dans un rayon de l’ordre de 1000 mètres autour d’une gare ferroviaire ou d’une station de métro, existante ou à venir, ou de l’ordre de 500 mètres d’une station de transport collectif en site propre existante ou à venir.. Pourquoi ? Car pour préserver les espaces naturels et agricoles existants, ce que nous nommons, le mitage des terres agricoles et l’étalement urbain, nous avons besoin de densifier les zones déjà pourvus en équipements et en transports. C’est pour ça que nous autres écolos nous sommes intransigeants sur l’urbanisme car d’un côté nous faisons l’effort d’accueillir plus de monde et de l’autre nous pensons au dérèglement climatique et au besoin de conserver des zones qui puissent capter naturellement le carbone comme les terres nues, les forêts mais aussi les lacs et les rivières. C’est tout le sens de nos combats pour une meilleure maîtrise du foncier, comme sur Europa city ou plus loin de chez nous à Notre dame des Landes. Les règles doivent être valables pour tout le monde.
Toute la petite couronne, dont Bondy, est soumise à cette condition. Nous pourrions égoïstement le regretter, mais nous ne serions plus bondynois , dans notre ville, nous pensons aux autres, à nos jeunes, à nos aînés, nous voulons une ville facile et agréable à vivre, où on se déplace facilement, une ville active !
Nous n’avons pas à rougir de notre Plu compte tenu de cette obligation, les avancées sont importantes et sont le fruit d’un compromis :
– 30 % d’augmentation du patrimoine historique de la ville
– Un passage de 14 à 39 ha pour des zones sans automobiles, sans bureau, sans résidence, des zones sanctuarisées et qui seront à l’avenir davantage végétalisées et arborées, car à Bondy on pense aussi aux espèces animales et végétales.
– Une nouvelle zone UT, avec le T de transition pour bien signifier la volonté d’adoucir l’urbanisme entre les secteurs résidentiels, le centre-ville et l’habitat collectif.
– Mais ce PLU ne pourra être respecté qu’à certaines conditions, nous nous devons de trouver les moyens d’étoffer notre service urbanisme en lien avec Est-Ensemble, et nous devons solliciter l’Etat, pour que la justice en matière d’urbanisme ne soit pas un vain mot, il nous faut des greffiers et des juges au tribunal administratif de Montreuil. Il est anormal que les PV dressés par la ville soit traités avec 8 années de retard !!!
Nous remercions les services pour la qualité de ce travail et Jean Gayet pour nous avoir éclairé tout au long de cette démarche.