Conseil municipal du 18 février 2016 : intervention du groupe EELV

1 6 – 23 Approbation du PLH intercommunal

Si dans l’ensemble nous sommes d’accords avec les orientations du PLH, nous devons en tant que majorité, rester vigilants quant à l’évolution de notre Ville.

Bondy compte  plus de 40 % de logements sociaux, un ratio bien supérieur aux préconisations de la loi SRU. Nous pensons qu’il est aujourd’hui temps d’aboutir à une plus grande mixité sur le territoire, et ce afin d’être à la hauteur de nos ambitions sociales. Ne nous leurrons pas, les programmes privés dans l’obligation de proposer les 30% de social, inscrits dans la PLU, posent de nombreux problèmes à la vente pour les promoteurs. C’est la raison pour laquelle nous sommes favorables à l’abandon de cette obligation, et faisons confiance à Bondy Habitat pour maintenir le taux actuel de logements sociaux sur le territoire. Laissons le social à ceux qui savent le faire.

Au-delà de ça, notre Ville, contrainte par le SDRIF, est probablement amenée à se densifier dans les décennies à venir, mais, à nous majorité de tout faire pour maîtriser ce processus. Avec les projets en cours ou à venir nous bouclons d’ores-et-déjà le quota inscrit dans le PLH, tant par le nombre de constructions que par le pourcentage de logement sociaux. Mais ne réitérons pas les erreurs du passé et impulsons pour notre cité une réelle mixité cohérente, tant socialement qu’architecturalement, en préservant nos quartiers pavillonnaires, les espaces verts en innovant sur l’intégration de la végétation dans nos rues, le parc privé, en donnant enfin corps à la trame verte et bleue. Nous devons aussi porter une attention toute particulière aux hauteurs des constructions, quitte à intégrer des hauteurs limitées dans le PLU, pour ensuite avoir les marges de négociation nécessaire, auprès des promoteurs, pour faire plus haut, mais surtout du beau en visant l’excellence en terme d’efficience énergétique, et ce afin de rendre notre Ville résiliente face aux changements climatiques, et donc agréable à vivre pour nos concitoyens.

Nous devons envoyer des signaux positifs forts à l’échelle de la Métropole, de la région, en amorçant des projets innovants pour le bien de notre population actuelle et future, projets d’ores-et-déjà à notre portée : agriculture urbaine, Autolib’, généralisation des zones 30, charte esthétique pour les commerces, habitations haute qualité architecturale et environnementale… Ainsi, nous devons penser notre Ville dans son ensemble, et faire de Bondy une ville unie en outrepassant nos différences, en donnant sa chance à l’ensemble de nos concitoyens, en décloisonnant notre cité sur l’axe Nord / Sud, en créant de réelles centralités, articulées entre elles et infusant un dynamisme commercial, entrepreneurial, culturel, social, environnemental et intégrant des équipements publics de qualité pour toutes et tous. Penser Bondy comme une ville désirable sans avoir à attendre l’arrivée de la ZAC, du Tzen, de la ligne 15…

Bondy n’a pas vocation à devenir une banlieue parmi d’autres, notre Ville doit devenir exemplaire pour le 93 et la Région, elle en a le potentiel, mais pour cela nous devons en tant qu’élus, majorité, pouvoir travailler de manière transverse et parler d’une seule et même voix tout en faisant de nos différences une force afin de préparer notre Ville aux grands enjeux du XXI siècle.

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Conseil municipal du 3 octobre 2015 : interventions du groupe EELV

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15-9 / Demande de garantie communale formulée par BONDY HABITAT pour le remboursement d´un prêt d´un montant total de 3.246.869 euros destiné au financement d´une opération de construction de 21 logements situés 34 rue Roger Salengro à Bondy

A nouveau, nous nous retrouvons au pied du mur face à un projet qui ne semble pas faire l’unanimité auprès de la population et sur lequel nous n’avons que très peu d’informations…

Le projet de Bondy Habitat au 34 rue Salengro ici présenté a été l’objet de deux réunions d’informations le 25 mars et le 2 juin 2015, réunions faisant partie d’un processus de concertation mené auprès de la population, notamment les riverains du futur projet. Lors de la seconde réunion, faisant suite à des demandes de modifications du projet, de nouvelles possibilités avaient été proposées par Bondy Habitat.

A la suite de cette phase, un courrier de Bondy Habitat, en date du 17 juillet, notifie que l’ensemble des remarques riverains avaient bien été prises en compte et que désormais rien ne pouvait plus s’opposer à la réalisation dudit projet. Pourtant, une pétition contre le projet circule depuis avril 2015, et une lettre datée du 25 juillet, rédigée par un habitant et destinée à Bondy Habitat, montre bien que le projet ne satisfait toujours pas certains bondynois.

On demande à nouveau de voter en faveur d’un projet dont les modifications de permis de construire n’ont pas encore été adoptées et dont la population, pour le moment. Nous nous abstiendrons donc sur cette demande de garantie communale.

15-33 / Approbation du Plan Local de Déplacements

Pour le groupe EELV, la mobilité est un sujet qui nous est cher. C’est pourquoi nous ne pouvons que voter en faveur de l’approbation du PLD. Néanmoins, nous profitons de cette tribune pour aborder certains points qui pour nous sont aujourd’hui des enjeux majeurs et qui devraient être considérés comme tels par  la majorité.

Tout d’abord il nous semble aujourd’hui primordial de développer une véritable cohérence autour de nos pistes cyclables et une réelle mise en commun avec le futur plan de développement de l’agglomération. Bien entendu cela fait partie du plan d’actions du PLD, mais nous souhaitons ici réaffirmer notre volonté. Nous devons rendre nos pistes cyclables plus sûres, plus accessibles, en créant un réel réseau à l’échelle d’Est ensemble, et ce afin de développer la pratique du vélo.

En tant que mode actif, celui-ci est un des moyens de lutte contre la fracture sociale, il favoriserait les déplacements des Bondynois et permettrait à nos concitoyens de ne plus être uniquement tributaires de la voiture. Il est aussi un moyen de faire de l’exercice physique tout en alliant l’utile à l’agréable, et influe positivement sur la diminution de la pollution atmosphérique et du bruit sur notre territoire.

En continuant sur cette lancée, le groupe vert est aujourd’hui favorable, à l’instar de nombreuses communes d’Ile-de-France, comme Fontenay aux Roses, Sceaux, Clamart, Clichy la Garenne, Sèvres, Chaville, Le Plessis Pâté, Nogent sur Marne, Rungis, Villecresnes, Théméricourt, Melun, Fontainebelau, Saint-Mammès, Montcour-Fromonville, passées en zone 30, d’en faire de même à Bondy, à l’exception de certains grands axes tels que l’avenue Gallieni. Nous sommes conscients du fait que cette mesure risque de ne pas être populaire, mais au vu des difficultés de circulation à Bondy, nous sommes persuadés que cela changerait peu ou prou la vitesse moyenne en ville… Madame la Maire, une note vous a été transmise à ce sujet fin septembre, dans laquelle nous exposions les arguments favorables à cette mesure, et ils sont nombreux :

  • Protéger les plus faibles, enfants ou personnes âgées, des accidents. Il est prouvé qu’un piéton renversé à 50km/h à 60 % de chances de mourir, contre 15 % à 30km/h ;
  • Diminuer les risques sanitaires, nous le savons, la pollution atmosphérique est aujourd’hui un fléau… Pourquoi à Bondy donnerions-nous la priorité aux enfants, à leur éducation, leur bien-être, si c’est pour les voir affectés de maladies chroniques liées à la circulation ?
  • Une signalétique bien plus simple et lisible ;
  • Pacifier notre ville, nos espaces publics, et la rendre plus agréable à vivre, plus respirable et moins bruyante ;
  • Faciliter la marche et le vélo, et tout mode alternatif allant dans le sens du point précédent ;

Il est clair qu’une telle politique n’aurait que des bénéfices, et les retours de ces villes sont très positifs. Les réticences existaient mais n’étaient pas généralisées. La majorité des accidents surviennent uniquement en zone 50, l’utilisation du vélo augmente, la circulation de transit évite désormais les zones 30, redonnant du calme et une certaine convivialité à certains quartiers. Et si les automobilistes continuent à dépasser la vitesse limite, cette dernière reste souvent inférieure à 40 km/h.

Nous savons que des efforts sont actuellement faits au sein du service voirie, et qu’un grand nombre de rues sont sur le point de passer à 30 Km/h, mais dans ce cas pourquoi ne pas généraliser la démarche, ce qui en plus nous permettrait de faire des économies en termes de signalétique et de généraliser le contresens vélo à l’ensemble de la commune ?

En prenant en main ces dossiers cela serait un signal politique fort,  en faveur de la COP 21 et du Plan Climat de la Ville. Avant d’être contraints par la législation de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre, nous devrions rentrer dans une démarche pro-active, anticiper les changements et les grands enjeux du XXI ème siècle, et ce pour le bien de nos concitoyens.

15-34 / Marché n°139502 concernant la mission de maîtrise d´oeuvre pour la réhabilitation du parc relais de la gare de Bondy : Avenant n°3

Si nous nous félicitons du projet de rénovation du parking de la gare, de sa labellisation « Parc Relais », de la réintégration de la PM sur le site, mais demeurons extrêmement sceptiques quant à l’implantation d’un CSU et de la réelle utilité d’une équipe de visionnage dédiée. Le surcoût induit, et ce en période de disette budgétaire, nous semble aujourd’hui plus qu’inutile, et pensons que la PM et ce nouvel équipement risquent de faire doublon.

Nous sommes persuadés que la présence de la PM aura un impact positif en ville, et avant même de nous lancer dans une démarche dont l’efficacité reste à prouver, et qu’il serait bien plus judicieux d’enregistre les images sur bandes, pour ensuite, si besoin, en extraire les contenus dignes d’intérêt. De plus, rien ne nous prouve aujourd’hui que le CSU nous rende plus réactif. Je cite l’audit mené par le cabinet Althing en 2012 : «La vidéoprotection est utilisée couramment par les services de Police et de Gendarmerie pour orienter au mieux les enquêtes. En effet, la vidéoprotection ne permet pas toujours d’identifier un auteur présumé, mais va permettre d’orienter les pistes d’investigation (le suspect a posé sa main sur une paroi vitrée où il a sans doute laissé des empreintes, l’auteur se servait d’un téléphone portable, etc.). Ensuite, dans une part plus minime des cas, la vidéoprotection a permis d’identifier directement le suspect.» Cette analyse montre bien que si nous voulons mettre en place une équipe de vidéosurveillance efficace, les moyens, donc un budget lourd, devront être assurés, dans le cas contraire notre investissement ne sera que pure perte.

Evidemment en tant que Municipalité nous devons être attentifs aux requêtes de nos concitoyens et en tant qu’élus chercher à les rassurer. Aujourd’hui nous nous demandons encore pourquoi la Ville souhaite faire appel à un tel outil ? Maintien de l’ordre, gestion d’intervention, recherche de preuves judiciaires, GUP ?… La vidéosurveillance possède une dimension quasi mythologique, notamment chez certains élus qui imaginent résoudre nombre de problèmes par ce biais.

A mon sens il s’agit là encore d’un projet mis en place de manière précipité. Avant même de mettre le sujet sur la table, une stratégie globale a-t-elle été pensée ?

Sommes-nous aujourd’hui en mesure de peser le pour et le contre en faveur de cette mesure qui, je le répète, aura un coût non négligeable.

Il avait été noté, toujours dans le diagnostic de 2012, que les conditions d’efficacité du dispositif n’étaient à l’époque pas pleinement réunies. Plusieurs lacunes avaient été identifiées, dont notamment une implication insuffisante des services de police nationale. Ce déficit partenarial entrainant une sous-utilisation du dispositif, notamment pour les interventions de flagrant délit comme pour les réquisitions.

Si réellement la municipalité souhaite se lancer dans un tel projet, il convient de mobiliser l’ensemble des partenaires concernés. Je rappelle par ailleurs qu’une quarantaine de caméras sont d’ores-et-déjà installées dans notre commune, mais toutes ne sont pas fonctionnelles.

C’est la raison pour laquelle nous votons contre l’implantation du local CSU, qui à notre sens n’est pas une priorité et est faite de manière prématurée. Nous pensons qu’il aurait été plus urgent d’installer le local Véligo prévu depuis longue date.