Face au danger Front National, Europe Ecologie les Verts appelle à voter Macron.
Le Conseil d’administration d’EDF a voté ce mardi en faveur de la proposition d’indemnisation formulée par l’État pour la fermeture de la centrale de Fessenheim. Cette décision ouvre enfin la voie à la fermeture de la plus vieille centrale nucléaire de France, comme s’y était engagé le candidat puis le président Hollande.
Europe Écologie Les Verts se réjouit que la fermeture de Fessenheim soit enfin rendue possible, malgré des modalités extravagantes et un coût anormal pour le contribuable .
Cette fermeture est nécessaire pour des impératifs de sécurité : EDF voudrait faire fonctionner cette centrale pendant 60 ans, alors qu’elle a été construite pour durer 30 ans ! Elle est de plus construite sur une faille sismique et à proximité immédiate du Rhin et en zone inondable (la centrale ayant été installée, de façon aberrante, en dessous du niveau du fleuve), et suscite l’inquiétude légitime des pays voisins, l’Allemagne et la Suisse, dont les populations seraient directement victimes en cas d’accident.
Les écologistes demandent la mise à l’arrêt immédiate des réacteurs ainsi que la fermeture la plus rapide possible de cette centrale, c’est à dire avant la fin du mandat de François Hollande. Contrairement aux assertions d’EDF, le plafonnement de la part du nucléaire permet bien de fermer des centrales sans en ouvrir de nouvelles. Il sera inacceptable d’attendre l’improbable mise en service de l’EPR de Flamanville pour fermer la centrale de Fessenheim.
L’indemnisation accordée par l’État à EDF est manifestement excessive : elle est en réalité calculée pour couvrir un hypothétique manque à gagner si la centrale était exploitée pendant 60 ans, alors que d’une part, rien ne dit que l’Autorité de sûreté n’accorderait une telle prolongation, et d’autre part, que les investissements ont été calculés sur une durée d’amortissement de 40 ans ! Il s’agit donc d’une subvention cachée.
Néanmoins, maintenant qu’elle est votée, cette indemnisation doit permettre le maintien de l’emploi et la conversion des salarié-es. EDF doit former son personnel au démantèlement et acquérir le savoir-faire nécessaire dans cette filière d’avenir qu’aucun pays ne maîtrise encore à cette heure: il faudra ensuite démanteler d’autres centrales françaises, et en Europe.
Le développement du secteur des énergies renouvelables est une aubaine pour relancer le marché de l’emploi, en Alsace comme dans le reste de la France. Si le gouvernement avait eu le courage de ses promesses, les ouvrier-es de Fessenheim seraient déjà formés à ces nouveaux métiers du démantèlement et des renouvelables et n’auraient pas, aujourd’hui, à souffrir l’inquiétude de lendemains difficiles.
Pour Europe Écologie Les Verts, l’Alsace ne doit pas seulement être le laboratoire du démantèlement mais doit devenir celui des métiers d’avenir dans les énergies propres : des emplois plus sûrs que ceux de la filière nucléaire, non-délocalisables et en plein essor. C’est toute l’industrie française qui en ressortira grandie.
Depuis près de cinq ans que cette fermeture est attendue, il est du rôle d’EDF de l’anticiper et de prendre les dispositions utiles pour les salariés n’y perdent pas leur emploi et puissent continuer à travailler au service de l’entreprise. Les écologistes attendent donc qu’EDF fasse part de la stratégie à cet égard.
Europe Écologie Les Verts rappelle que la sortie programmée du nucléaire doit permettre l’essor des énergies renouvelables, seules à même de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de garantir l’indépendance énergétique du pays tout en développant des emplois durables.
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux EELV
Cette intervention portera sur les trois délibérations suivantes : 16-15 / 16-16 / 16-17, qui concernent trois garanties communales pour la construction d’un total de 230 nouveaux logements sur la Ville.
De nombreuses fois nous nous sommes insurgés contre le nombre croissants de projets érigés au fil de l’eau à Bondy, et contre sa densification à notre sens trop rapide et manquant de cohérence. Aujourd’hui la municipalité votera peut être en faveur de ces trois garanties communales. En tant que groupe EELV nous souhaitons aujourd’hui soulever une énième fois le problème de la multiplication non maitrisée des logements sociaux hors ANRU sur notre territoire.
Comme chacun le sait dans cet hémicycle la première phase ANRU ait été globalement un succès, nous sommes allé plus loin que le 1 pour 1, en créant 460 nouveaux logements dont 2/3 de logements sociaux, et nous espérons que le PRU 2 ira encore plus loin.
Mais la croissance de population sur notre territoire entraine toujours plus de coûts pour la Ville. Certes Bondy est une ville populaire et notre volonté est qu’elle le reste, mais faire du logement nous engage à proposer des services de qualité pour un nombre croissant d’habitants. Si aujourd’hui Bondy est un excellente élève avec plus de 40 % de logements sociaux certains programmes en court tendant nettement vers les 60%. Nous devons ainsi être vigilants si nous souhaitons pouvoir proposer une réelle mixité sociale pour notre territoire. Si aujourd’hui le crédo de la Ville est de faire attention au moindre euro dépensé nous devons aussi être en capacité, par le biais de la fiscalité locale, de continuer de proposer des services de qualité, que nous avons, aujourd’hui, de plus en plus de mal à financer.
Parmi les projets présentés ce soir nous voyons encore des programmes initialement privés convertis en parc social, pourquoi ? Il n’est pas souhaitable pour notre Cité de subir les évolutions, c’est la raison pour laquelle nous nous abstiendrons de voter ces trois délibérations.
EELV se félicite de l’adoption de l’accord sur le climat, intervenue ce soir au Bourget à la COP21. Il s’agit d’une étape historique.
En l’adoptant, les pays du monde montrent qu’ils mesurent l’ampleur et les dangers d’un dérèglement climatique non contrôlé. La volonté de rester en deçà de 2 degrés de réchauffement en moyenne est une avancée réelle. Europe Ecologie-Les Verts se réjouit de cette prise de conscience et de cette volonté collective d’éviter le pire.
La question de la justice climatique a été au cœur des négociations à juste titre. En permettant aux pays en développement de s’adapter, les Etats les plus riches ont reconnu l’importance de mettre en œuvre une justice climatique.
Nous assistons pour la première fois dans l’histoire de l’humanité à un début de gouvernance mondiale sur un enjeu majeur, la naissance d’une diplomatie du climat et la prise en compte collective des enjeux immenses pour l’avenir de l’humanité que constitue la sortie indispensable des énergies fossiles. La voie est désormais ouverte pour aller vers des économies 100% renouvelables : il s’agit d’une priorité absolue.
Avec la nécessité urgente de lancer des outils de régulation de la finance, il faudra à l’avenir être vigilant quand à la mise en œuvre de cet accord et poursuivre l’indispensable mobilisation citoyenne et universelle. La France doit notamment montrer la voie en appliquant cet accord à toutes les échelles, nationale et locale.
Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale EELV
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux
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A cette occasion les deux premiers ateliers se déroulerons à l’Hôtel d’Agglomération au 100 avenue GastonRoussel. Le lien pour vous y inscrire.